J'aimerais faire part ici d'une bonne et d'une mauvaise nouvelle.
Le lecteur attentif se sera certainement déjà rendu compte
de la dérive de mon texte "La
Folie Thelonious". Il convient ici d'en dire quelques mots. Parti
de cette idée simple qui explorait l'analogie de comportement observable
entre Monk, Dali et, à un moindre degré, Van Gogh, du fait
des particularités de leur naissance, c'est-à-dire l'existence
-réelle pour ces derniers, supposée pour Monk- d'un frère
aîné porteur du même prénom et mort avant leur
naissance, j'arrivai peu à peu à la conclusion que Monk
n'était peut-être pas moins "fou" que ceux-ci mais,
en tout cas, pas plus.
C'était compter justement sans les tendances dérivantes
de ce radeau mis à l'eau en toute méconnaissance de cause,
si ce n'est celle d'un désir qui cherchait à s'exprimer.
La bonne nouvelle, c'est cela : cette source d'idées qui m'intéressent
et qui petit à petit affinent le portrait que je "devais"
brosser de Thelonious Monk, au delà des traits descriptifs glanés
dans la bibliographie.
Certains ont pu s'étonner de ce que j'aie choisi Dali et Van Gogh,
me suggérant plutôt Pollock, par sa façon de projeter
de la peinture sur sa toile et voyant là une analogie avec la technique
musicale -pianistique et compositionnelle- de Thelonious Monk. Ils ignoraient
alors la découverte de ce point si particulier de l'état-civil
de Monk et l'usage que j'en ferais.
La mauvaise nouvelle, alors, c'est le peu de réactions enregistrées
à propos de ces textes. Mais, j'en suis certain, cela ne saurait
être que provisoire, une lettre ne parvient-elle pas toujours à
son destinataire?
Aujourd'hui, dans ce panthéon de peintres, j'aimerais suggérer
un nouveau nom : le peintre américain Robert Motherwell. À
retrouver dans "La
Folie Thelonious #4 : l'abstracteur".
© Jacques Ponzio / juillet 2003
|